Marketing is everywhere

Stromae assure la promotion de son nouvel album en transformant le plateau du JT de TF1 en studio d’enregistrement.

Enoooooorme coup médiatique !

Au-delà du buzz déclenché par cette opération rondement menée, de quoi ce doux mélange des genres est-il symptomatique ?

Parce qu’après tout, de la promo d’artistes dans les JT (pour ne pas dire de la pub, hein ), ça a toujours existé, non ? Ben, justement non !

©TF1

Des artistes dans les tranches d’information, c’est normal, cela permet de donner de la visibilité à la culture.

Oui mais là, ce qui est nouveau, c’est que le titre est lancé en pleine interview. Qu’à un moment donné le spectateur ne sait plus si on l’informe ou s’il assiste à un spot de pub king size.

La pub est donc partout ? Vraiment partout ? Ou reste-t-il des terres vierges de toute intrusion marketing ?

Le marketing a gagné, il s’est infiltré partout !

En 2000, la marque américaine de jeux goldenpalace.com fut la première à oser sauter le pas et à proposer 100 000 dollars pour tatouer son nom sur le dos du boxeur Bernard Hopkins.

Un buzz énorme à l’époque. Tout comme pour Domino’s pizza qui offrait 10 000 pizzas gratuites aux premiers amateurs capables de se faire tatouer son logo. Elle a été submergée par une avalanche de photos de tatoo postée sur les réseaux !

Donc on peut louer voire vendre sa peau ! En France, quelques sociétés proposent de louer des visages. Au Japon des jeunes filles, louent leurs cuisses pour y apposer des publicités temporaires !

Urbi et orbite !

Du marketing dans nos villes, (« urbi » pour les non latinistes qui nous suivent !), il en existe depuis qu’il existe…des villes !

On retrouve de la pub plus ou moins déguisée dans nos maternités, nos hôpitaux, nos cabinets médicaux, nos écoles, nos universités… même sur les sites d’obsèques en ligne, il y a des offres marketing qui fleurissent, c’est le cas de le dire !

Mais il aura tout de même fallu attendre l’année 2018 pour voir un milliardaire, Elon Musk en l’espèce, lancer une Tesla dans l’espace juste pour faire une belle image… Et au passage polluer un peu plus un ciel qui n’en demande pas tant. Mais c’est un autre débat !

©tesla inc.

Du coup, la société Star Rocket s’inspire de Tesla et développe un projet inédit : coloniser le ciel pour en faire un vaste écran publicitaire grâce à des satellites ad hoc ! Imaginez un beau logo de votre société flotter au dessus du Kilimandjaro ou du Mont Fuji… Ca vous fait rêver, non ? Comment ça non ?!

Pour se rassurer un peu, on peut encore trouver des zones vierges de toute incursion publicitaire, il s’agit largement du monde des idées.

Le sport, le sexe, la politique, la science, l’art ont largement cédé aux sirènes marketing depuis bien longtemps. Et ce n’est pas forcément un mal.

Vouloir faire connaître, partager, promouvoir ses idées, c’est la base de tout succès !

Professionnels du marketing : nous avons une responsabilité

A l’heure de l’engagement RSE, de films lanceurs d’alerte tels que Don’t look up, il est certain que les professionnels du marketing doivent s’interroger.

Doit-on tout sacrifier à la créativité ?

Sommes-nous arrivés à la limite en terme d’envahissement publicitaire et de temps de cerveau disponible pour ces usages ?

Beaucoup on vu dans « Don’t look up », une parabole évidente avec le défi du changement climatique.

Mais au delà de la critique du capitalisme sauvage qui y est exposée, on y dénonce également notre société du divertissement. Celle qui vient transformer, affaiblir et finalement supplanter celle de l’information…

Information VS divertissement, Stromae au JT. Je crois que nous avons bouclé la boucle de cet article !

Chez Link, on trouve le débat passionnant.

Et même si on avoue être capable d’inventer des solutions créatives « no limit », parce que c’est notre métier de proposer en permanence des choses nouvelles, de rechercher l’effet Wahouu …

De là à les recommander à nos clients, c’est une autre histoire que nous serions bien content de partager avec vous, par exemple dans les commentaires !

source : entreprise sans faute

Crédit photo : Photo de Marvin Meyer sur Unsplash