le jargon digitalo-anglophile
On est les seuls à penser que les professionnels de la com finissent par se décrédibiliser à force de noyer leurs interlocuteurs sous un jargon digitalo-anglophile ?
On l’a tous vécu. Ce moment très gênant où un médecin vous assomme de termes plus complexes les uns que les autres et vous impose la supériorité du mec qui parle une langue qui vous est complètement étrangère ? Et franchement, on a tous détesté la sensation non ? Celle d’être pris pour un jambon ! Alors question. Pourquoi, les pros de la com (mais pas que) reproduisent-ils le schéma avec une telle gourmandise ?
J’te le dis Coco, si tu veux prendre le lead, tu muscles tes insights et tu mises tout sur le lead gen ! Tu me draftes une propal viteuf ? C’est pour onboarder le SMM. Après, on donnera le kick off ! LMK si t ok.
Jean-François Jenpeuxplusdemoi
Et chez Link, on plaide coupable. On n’est pas les derniers à hurler dans les bureaux pour savoir où en est le CTR. Pourquoi on n’a pas forwardé le dernier board. Et qui a planté le NAS !
Mais on est entre nous. Du coup, ça passe.
Là où cette pratique devient nuisible, selon nous, c’est quand elle est destinée à éblouir le client/prospect.
Les métiers de la com sont déjà souvent suspectés de nourrir une bande de divas perchées, alors inutile de donner du grain à moudre !
Bien sur que les métiers de la com et du digital sont farcis d’expressions anglophones. Question d’origine. Et il faut bien avouer que des équivalents tels que « courriel » ou « contenu de marque » n’ont jamais vraiment réussi à s’imposer dans nos usages. De nombreux lexiques avec toutes les définitions du marketing – notre propre vocabulair fleurissent même sur le web.
Mais quand on se revendique professionnels de la communication, c’est tout de même un comble de ne pas réussir à se faire comprendre ! Ou de ne pas vouloir se faire comprendre .. Ce qui est bien pire, vous en conviendrez !
Du jargon pour noyer le poisson !
Parfois, ensevelir son interlocuteur sous un jargon opaque n’a pas d’autre utilité que de masquer certaines approximations. Voire un manque cruel de compétences !
Et c’est vraiment ce type de pratique qui nuit à la profession.
Tous les annonceurs qui lisent cet article ont certainement déjà eu affaire à ce type de prestataire.
Celui qui tente de masquer son incompétence sous une loghorrée technique. C’est désagréable. Ça ne donne pas envie de signer. Ça nuit à la profession.
Définition marketing : 1. la pédagogie – 2. la pédagogie – 3. la pédagogie
De la même façon que l’écoute est au centre de la démarche vers le client, la réponse claire, argumentée devrait en être le pendant.
C’est une option un peu plus longue. Certes.
Mais c’est aussi ce qui permet la relation de confiance. On ne perd jamais quand on donne à comprendre. Et si en plus, on peut ainsi démontrer la complexité et la technicité de nos métiers, alors tout le monde y gagne. Top crédibilité quoi !
Chez Link, promis on s’y emploie… mais on est quand même ok pour t’upgrader tes kpis avec plan marketing cross-device ! C’est la base !
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